L'EDITO DES CASINOS
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Le Deal du moment : -20%
-20% sur le Lot de 2 écrans PC GIGABYTE ...
Voir le deal
429 €

Le tabac, on en viendra tous à bout....

2 participants

Aller en bas

Le tabac, on en viendra tous à bout.... Empty Le tabac, on en viendra tous à bout....

Message  François Sam 14 Nov - 15:23

--------------------------------------------------------------------------------
Lundi 9 novembre 2009 : "Le groupe Partouche n'a pas besoin de nouer de partenariats pour profiter de l'essor des jeux en ligne"
--------------------------------------------------------------------------------



Propos recueillis par Johan Deschamps pour capital.fr

Après de longs mois de négociations, le groupe Partouche est enfin parvenu à s'entendre avec ses banquiers. Le président Patrick Partouche explique pour Capital.fr les conséquences de cet accord. Il revient aussi sur la diminution des taux de prélèvement des jeux et commente l'ouverture annoncée des jeux en ligne. Enfin, il esquisse un premier bilan pour l'exercice qui vient de s'achever.

Capital.fr : Vous venez enfin de trouvez un accord avec vos banques pour le refinancement de votre dette (298,1 millions d'euros NDLR). Pourquoi les négociations ont-elles été aussi longues ? Concrètement, comment cela va se traduire pour le groupe Partouche?

Patrick Partouche : Oui, ça a pris du temps et pour une raison simple ! D'un côté, vous aviez le groupe Partouche et de l'autre, un pool composé de 17 banques avec 4 anglo-saxonnes dont 2 ont fait faillite, et tout cela était piloté par Natixis dans un climat où les établissements bancaires ne se faisaient plus confiance. Même si les négociations ont parfois été viriles, nous avons obtenu trois années supplémentaires pour rembourser notre dette.

Capital.fr : Comment comptez-vous vous y prendre ?

Patrick Partouche : Nous n'avons pas le choix, nous devons vendre des établissements car nous voulons nous désendetter rapidement. Vous savez, d'un casino en 1973, le groupe Partouche en comptait 55 en 2008. La famille Partouche qui possède 71% de la société a mis plus de 35 ans pour la construire et aujourd'hui je n'ai pas d'autre choix que de vendre des actifs.

Capital.fr : Cela sera-t-il suffisant ?

Patrick Partouche : L'ensemble de notre parc immobilier a été évalué en 2008 pour 420 millions d'euros. Je pense que sa valeur à la casse n'est pas inférieure à 300 millions aujourd'hui. Il faut que sur cette somme, nous puissions récupérer une centaine de millions d'euros. Et si dans deux ans, je peux être à zéro dette, j'aurai zéro scrupule. Cette situation me rappelle la citation de Rudyard Kipling "si tu peux voir détruire l'ouvrage de ta vie et, sans dire un seul mot, te mettre à rebâtir, tu seras un homme, mon fils ".

Capital.fr : Comment le groupe Partouche a-t-il pu en arriver là ?

Patrick Partouche : C'est simple, quand nous nous sommes endettés pour racheter Européenne de Casino et le groupe Divonne, nous dégagions alors un excédent brut d'exploitation de 148 millions d'euros. Mais depuis l'interdiction de fumer instaurée le 1er janvier 2008, près d'un quart de notre chiffre d'affaires est parti en fumée et notre excédent brut d'exploitation est tombé à 80 millions d'euros, nous mettant dans une situation délicate mais prévisible.

Capital.fr : Que voulez-vous dire ?

Patrick Partouche : Lorsque les négociations sur le tabac ont commencé, j'avais prévenu qu'une telle interdiction pouvait faire perdre aux casinos entre 20% et 25% de leurs recettes. Nous avions alors sollicité une dispense en expliquant que nous nous adressions à des majeurs, que les casinos étaient une cours de récréation pour adultes consentants et que cela éviterait la recrudescence des parties clandestines. Cet argument a été entendu en Belgique où nos joueurs peuvent fumer dans nos 4 établissements, mais pas en France. Le syndicat FO s'est insurgé en expliquant, selon leurs analyses, que travailler dans un endroit fumeur réduisait la vie de 6 ans. Les croupiers se sont plaints et l'interdiction de fumer dans tous les lieux publics a été votée. Et ce que j'avais dit est arrivé ! En deux ans, nous avons perdu un quart de notre chiffre d'affaires, licencié 420 personnes et fermé un établissement.


Quel plaisir de travailler dans un espace sans fumée! Les clients sont les premiers à le signaler. Malheureusement le groupe Partouche en 2002, ayant eut les yeux plus gros que le ventre, a rachater l'européenne des casinos beaucoup trop cher, faisant gagner par la même occasion de l'argent à Accord (Achat et revente d'action). Tout cela pour de la fierté qui aujourd'hui, on le voit met le Groupe en difficultés. Ajouté à cela, les querrelles internes dans la famille et l'incompétence de l'encadrement n'a fait qu'empirer la situation. Dire que c'est à cause de l'interdiction de fumer que les chiffres baissent, et que des emplois sont supprimés, c'est se dédouaner de ses responsabilités et mépriser la santé de ces salariés et de la clientèle. Etant habitué à exploiter un monopole générant des taux de rentabilités exeptionnels, lorsqu'on revient à la réalité, le réveil est difficile; C'est dans ces moments là que les meilleurs s'en sortent... Messieurs les actionnaires, n'oublié pas que se sont les salariés qui vous remplissent les poches, les mépriser en oubliant ce que le mot SOCIAL veut dire, c'est l'entreprise qui part un petit peu plus tous les jours en désuètude et c'est votre refflet.

Capital.fr : Comprenez-vous les actionnaires qui se disent déçu du titre Partouche et qui s'étonnent que vous ayez refusé l'offre du promoteur Michel Ohayon quand il proposait 21 euros par action ?

Patrick Partouche : Je comprends que les actionnaires aient des montées d’adrénaline. Je n'ai pas vendu parce que l'entreprise est avant tout une affaire de famille. Il était hors de question que le groupe soit démembré. Et vendre ? Je ne suis pas à un milliard près. L’argent n’est pas mon moteur ! Les actionnaires qui ne sont pas sortis quand le titre était à 20 euros, il ne faut pas qu'ils se plaignent. Si on achète du Partouche, ça monte, ca descend, c'est la valeur la plus sport du marché français, c'est du casino a la Bourse.

Capital.fr : Vous bénéficiez depuis peu, comme tous les casinos, de la baisse du barème du principal prélèvement sur le Produit Brut des Jeux. C'est une bonne nouvelle pour votre groupe ?

Patrick Partouche : Le produit brut des jeux n'avait pas été réactualisé depuis 1986 et nous restons taxés à 60%, où se trouve la bonne nouvelle ? Ce n'est qu'un petit peu de justice fiscale, une compensation, un chiffon rouge que le gouvernement agite … alors qu'il nous a refusé les machines à sous et les tables sur le net, ce qui fait notre identité. En revanche, le jeu de poker, notre particularité, il le donne à tout le monde ! Bercy est juge et partie. Il a mis le métier sous coupe réglée. Ce dispositif d'ouverture des jeux en ligne profite en grande partie à la Française des jeux et un peu au PMU.

Capital.fr : Le groupe Partouche est-il prêt pour l'ouverture de ce nouveau marché ?

Patrick Partouche : Comme Cassandre, j'ai vu arriver les jeux en ligne dès 1997. J'ai prévenu les autorités des risques que cela pouvait apporter mais elles ne m'ont pas entendu. En 2001, j'ai lancé le site casinopartouche.com pour montrer à l'Etat ce qui se faisait déjà. C'était un acte purement politique. J'ai reçu une plainte de la Française des Jeux alors qu'ils avaient le droit de faire des jeux en ligne. Il a fallu la cassation pour prouver mon bon droit !!! J'ai donc porté plainte en 2003 contre l'Etat devant la Cour européenne de justice contre le monopole de la Française des Jeux. Pour le moment, l'Etat fait exactement comme si les jeux en ligne n'existaient pas alors qu'ils se multiplient. Comme je défends mon groupe, nous avons aussi un site que j'assume, car finalement il n'y a toujours pas de règlementation pour les jeux en ligne. Mais le jour où l'Etat lancera son appel d'offres pour l'attribution des licences, le groupe Partouche aura le doigt sur la couture du pantalon et demandera une licence en bonne et due forme.

Capital.fr : Envisagez-vous de nouer un partenariat comme le font certains de vos concurrents sur le net ?

Patrick Partouche : Non, pas pour le moment, nous n'en avons pas besoin. Nous avons une filiale opérationnelle, Partouche Interactive, une chaîne de télévision, Cash TV sur CanalSat et nous exploitons 130 tables de poker dans nos établissements, qui séduisent 750.000 clients. Nous avons aussi une application du jeu sur iPhone et surtout nous organisons le Partouche Poker Tour, l'événement le plus important en France et un des principaux en Europe. D'ailleurs, nous allons retransmettre la finale dotée d'un prix de 2 millions d'euros en direct sur Eurosport le 22 novembre. Vous le voyez, nous sommes prêts, je n'ai plus qu'à faire les derniers réglages mais notre site de poker est déjà référencé comme le deuxième site de poker indépendant au monde avec 250 clients actifs 24 heures sur 24.

Capital.fr : Quel bilan tirez-vous de l'exercice qui vient de s'achever ?

Patrick Partouche : On sort d'une mauvaise série mais j'ai encore des jetons et une chaise pour affronter les concurrents même s'ils ont de plus gros tapis. Je pense que nous avons touché un point bas cette année mais il aura fallu deux ans pour encaisser le choc. Notre plan d'économies nous a permis de réduire nos coûts de plus d'une dizaine de millions d'euros, ce qui va limiter le recul du résultat opérationnel. Quant à notre filiale Partouche Interactive, elle montre aussi des signes encourageants. Ouvrez l'œil lors de la prochaine publication des comptes annuels.

Capital.fr : Les rumeurs d'augmentation de capital qui circulaient dernièrement ne sont donc plus d'actualité ?

Patrick Partouche : Il y en aura peut-être une ou non. En Bourse, tout a été dit sur le groupe Partouche, la partie financière, la partie stratégique et notre connaissance du métier. Du coup, je ne parle plus aux analystes financiers. Je parle aux banquiers et aux actionnaires. Tout peut arriver dans le jeu mais vous savez, le groupe Partouche n'est pas à l'abri d'une bonne nouvelle.

François
Langue pendue

Nombre de messages : 78
FORCE OUVRIERE : Delegue syndical casino de Bandol
Date d'inscription : 06/11/2004

Revenir en haut Aller en bas

Le tabac, on en viendra tous à bout.... Empty aménagement d’un espace de jeux extérieurs

Message  edito Jeu 17 Juin - 21:46


Nice, le 4 mars 2010
Affaire suivie par ................................

Objet : aménagement d’un espace de jeux extérieurs.

Monsieur,

J’ai pris connaissance du projet de l’entreprise d’aménager un espace de jeux extérieurs dans lequel seraient exploitées des machines à sous et des tables de jeux.
Ce projet appelle de ma part les observations suivantes.

1. Dispositions du code de la santé publique

En application de l’article L.3511-7 du code de la santé publique « il est interdit de fumer dans les lieux affectés à usage collectif, notamment scolaires et dans les moyens de transports collectifs, sauf dans les emplacements réservés aux fumeurs ».
L’interdiction de fumer s’applique aux lieus fermés et couverts, ces 2 conditions étant cumulatives.
Il vous appartiendra donc de respecter ces dispositions.


2. Dispositions du code du travail
L’exploitation de ce nouvel espace de jeux impliquera la présence permanente de salariés : techniciens, agents de surveillance, croupiers.
Ces salariés seront donc conduits à être exposés durant leur activité professionnelle aux fumées de tabac.
Il me semble que cette exposition sera particulièrement importante pour les croupiers.
Or, l’exposition à la fumée de tabac a été classée « cancérogène pour l’homme » par le Centre International pour la Recherche sur le Cancer en 2002, tandis que de nombreuses substances contenues dans la fumée de cigarette sont classées cancérogènes par la réglementation européenne.

L’article R.4412-61 du code du travail impose à l’employeur d’effectuer une évaluation des risques pour toutes activités susceptibles de présenter un risque d’exposition à des agents cancérogènes.

L’article R.4412-68 du code du travail prévoit que, lorsque cette évaluation des risques révèle un risque pour la santé et la sécurité des travailleurs, l’exposition doit être évitée.

Il m’apparaît donc que si l’évaluation des risques que vous avez ou allez réaliser révèle un risque pour la santé des travailleurs, les dispositions du code du travail vous conduirons à prendre une interdiction de fumer dans ces nouvelles zones d’activités.

Je vous informe également que l’employeur :
- tient une liste des travailleurs exposés aux agents chimiques dangereux et notamment aux agents cancérogènes (article R.4412-10 du code du travail),
- établit, pour chacun des salariés exposés, une fiche d’exposition indiquant :

· la nature du travail réalisé, les caractéristiques des produits, les périodes d’exposition
· les dates et les résultats du contrôle de l’exposition.

Chaque travailleur est informé de l’existence de cette fiche et a accès aux informations l’intéressant.

Le double de cette fiche est transmis au médecin du travail (articles R.4412-41, R.4412-42 et R.4412-43 du code du travail).

Par ailleurs, une attestation d’exposition aux agents chimiques dangereux précités, remplie par l’employeur et le médecin du travail, est remise au travailleur à son départ de l’établissement (article R.4412-58 du code du travail).

Vous noterez que ces obligations de suivis administratif et médical ont notamment pour objet de permettre aux travailleurs, en cas de problème de santé, de faire constater le caractère éventuellement professionnel de leur maladie.

Je vous demande donc de me faire parvenir vos observations sur les différents points soulevés dans ce courrier.

Je vous demande par ailleurs de me présenter les caractéristiques de la zone que vous envisagez d’aménager.

Vous veillerez à procéder à l’évaluation des risques prévus par l’article R.4412-61 du code du travail et à me transmettre les conclusions auxquelles elle aboutit.

Enfin, si lors de l’ouverture du nouvel espace jeux, les salariés devaient être exposés à la fumée de tabac, vous veillerez au respect des dispositions relatives au suivi administratif et médical prévu par les articles R.4412-40 à R.4412-43 et R.4412-58 du code du travail.

Vous noterez en dernier lieu que le fait de ne pas prendre les mesures permettant d’éviter l’exposition de salariés à un agent cancérogène, lorsque cette exposition peut être évitée, vous expose notamment à des poursuites pénales.

Dans l’attente de votre réponse, je vous prie d’agréer, monsieur, l’expression de mes salutations distinguées.

L’inspecteur du travail

edito
edito
Rang: Administrateur

Nombre de messages : 734
Age : 54
Date d'inscription : 05/01/2005

Revenir en haut Aller en bas

Le tabac, on en viendra tous à bout.... Empty Menton - Terrasse fumeurs du casino : l'inspection du travail tousse

Message  edito Jeu 29 Juil - 9:12

Menton - Terrasse fumeurs du casino : l'inspection du travail tousse

La terrasse fumeurs inaugurée il y a quatre mois fait énormément parler d'elle ! : Olivier Ogéron

Suite aux revendications d'un employé, l'organisme réagit et demande à la direction de prévoir d'autres dispositions. En attendant une prise de position du ministère

« L'inspecteur a saisi le ministère du Travail afin qu'il se positionne. » Par ces quelques mots, Didier Vettese, le directeur adjoint du Travail, place un écran... de fumée sur l'avenir de la terrasse fumeurs du casino Barrière.

L'affaire a débuté lorsque Patrice Berg, délégué syndical CGT, a émis le souhait que « les salariés ne soient plus en contact avec la clientèle fumeur. A-t-on le droit de fumer à côté d'eux ? » (voir notre nice-matin du 29 juin).

Le ministère du Travail, par l'entremise de son directeur adjoint, vient de répondre à cette question : « Depuis le mois de mars 2010, l'inspection du travail a rappelé à la direction de l'établissement que l'exposition prolongée de certains salariés aux fumées de tabac constituait une exposition à un produit cancérogène nécessitant l'application des dispositions du Code du travail relatives à la prévention de cette catégorie de risques.

Les services de l'inspection n'ont donc jamais validé l'installation de la terrasse. »

Des propos qui, on s'en doute, comblent Patrice Berg : « Je suis satisfait, mais je le serai pleinement quand plus aucun employé ne sera au contact, ne serait-ce qu'une seconde, d'un produit cancérogène. »

Ce qui plomberait l'amortissement de ce lourd investissement.

Le casino de Menton avait ainsi parié 700 000 e sur cette terrasse fumeurs.

Et pour remporter le jackpot, le groupe Barrière, par la voix de son président, avait affirmé avoir tout mis en oeuvre pour l'évacuation de la fumée : extracteurs, ailettes, larges baies vitrées.

D'ailleurs, Jean-Luc Zizzo est formel quant à la légalité de sa terrasse : « Elle répond à toutes les normes. J'invite l'inspecteur à la visiter. Et je rappelle qu'elle est ouverte depuis quatre mois ! »

« Une volonté de nuire à l'entreprise »
Autre paramètre, et non des moindres, la catégorie de personnels qui était au contact direct de la fumée était celle des croupiers.

Avec la mode du poker Texas Hold'em, ils restent souvent « stationnés » aux côtés des joueurs. Mais, là encore, Jean-Luc Zizzo répond aussitôt : « Il n'y a plus de table de poker sur la terrasse ! Quant aux machines à sous, il n'y a aucun problème puisque les employés ne sont pas soumis à des situations statiques. »

Enfin, le président du casino Barrière rejette la responsabilité que devraient porter les employeurs en cas de maladie due au tabagisme passif : « Qu'on vienne mesurer la nuisance du tabagisme avec les outils qui existent. C'est forcément subjectif. L'historique est lourd. Les croupiers ont été au soumis au tabagisme durant trente ans. Ensuite, si le patient habite avec quelqu'un qui fume depuis plusieurs années, qui va être reconnu responsable ? Dire que la cause en serait la terrasse, je trouve ça fort ! Si tout ça n'est pas une volonté de nuire à l'entreprise, je ne comprends plus rien. »

« Je n'en resterai pas là ! »

Patrice Berg, quant à lui, après l'inspection du travail, attend un signe positif du ministère de tutelle. Et de celui de la Santé. « J'ai envoyé un courrier au cabinet de Roselyne Bachelot. Elle m'a répondu, affirmant qu'elle suivait de près ce dossier. »

Et le représentant CGT de conclure que le combat est tout juste engagé : « Si le casino veut déroger à la loi sur le tabac, au niveau de mon syndicat, je n'en resterai pas là ! »

Patrice Berg et Jean-Luc Zizzo ne sont pas près de... fumer le calumet de la paix !
J-F MALATESTA

Didier Vettese : « La responsabilité de l'employeur pourra être engagée »

Joint par téléphone, le directeur adjoint de l'inspection du travail pense que l'employeur doit prendre des dispositions. Sinon, il risque d'être reconnu responsable des maladies dues au tabagisme passif que développerait un salarié.

Quelles sanctions encoure le casino de Menton ?

« Il n'y a pas possibilité de fermer l'établissement. Nous pouvons seulement saisir le juge. »

Quelles démarches avez-vous entreprises ?

« L'inspecteur a saisi le ministère du Travail pour qu'il se positionne. Nous attendons qu'il tranche. L'inspecteur attend la validation pour aller plus loin. »

Et dans ce cas ?

« Il peut y avoir mise en demeure ou procès-verbal établi, selon le cas. Tout cela transmis au procureur de la République. »

Pour quels motifs ?

« De fait, les salariés se trouvent exposés à la fumée. Le Code du travail prévoit que l'employeur doit prendre des dispositions pour éliminer ce contact. Nous avons fait des observations en ce sens. Après, il en tient compte. Ou pas. »

Jean-Luc Zizzo affirme que l'extraction de la fumée est efficace et que la terrasse est dans les normes...

« C'est vrai qu'un certain nombre de mesures ont été mises en place pour limiter les nuisances. Bien sûr, avec les conditions climatiques actuelles, cela ne pose pas de problèmes, tout est aéré. Mais l'inspecteur est plus inquiet pour l'hiver... »

Que pensez-vous de la position du Dr Piccinali, de la médecine du travail, qui avait donné son aval pour l'exploitation de la terrasse ?

« Je ne sais pas sur quoi il fonde son avis en tant que médecin. Oui, ça m'étonne ! Il a pensé qu'avec les extractions l'exploitation était envisageable. Mais, pour nous, ce n'est pas suffisant. »

Quelle est la position des salariés ?

« C'est problématique pour les employés de jeux traditionnels. La loi avait résolu ce problème. Mais, aujourd'hui, il refait surface. Ils sont inquiets car exposés ! »

Quelle est la responsabilité de l'employeur ?

« Si un salarié développe une maladie due au tabagisme passif, sa responsabilité pourra être engagée ! Ce sera, en tout cas, à lui de prouver le contraire... Bien sûr, tout cela sous couvert d'un jugement. Mais il sera observé qu'il n'a pas satisfait au respect de la réglementation. »

Propos recueillis par J.-F.M.



Leur avis

Catherine Greffe, caissière : « Je revis ! »

« J'ai arrêté de fumer et je peux vous affirmer qu'il n'y a pas d'odeur de fumée sur cette terrasse. Même à 6 heures, lorsque je commence, ça ne sent pas le tabac froid ! D'autant que les clients sont respectueux et ne fument pas à la caisse si on le leur demande. Cette terrasse est magique, on se croirait dans les îles. C'est unique au monde... Depuis 1993, on travaillait dans le noir, on faisait les trois huit et on ne savait pas si c'était le jour ou la nuit. Sincèrement, je revis ! »

Bruno Ledeuil, technicien : « On ne sent plus la fumée »

« En tant que technicien, je suis amené à travailler sur la terrasse. Je suis non-fumeur et ça ne me gêne absolument pas. C'est bien ouvert. Au début, ce n'était pas encore totalement au point mais, aujourd'hui, tout est en place, on ne sent plus la fumée ! En plus, c'est agréable de travailler avec une vue panoramique, surtout sur la Côte d'Azur. On voit les gens, la mer, on est en pleine lumière ! »
Malatesta
Nice-Matin
edito
edito
Rang: Administrateur

Nombre de messages : 734
Age : 54
Date d'inscription : 05/01/2005

Revenir en haut Aller en bas

Le tabac, on en viendra tous à bout.... Empty Re: Le tabac, on en viendra tous à bout....

Message  Contenu sponsorisé


Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut


 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum