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Ce concurrent qui s'attaque aux casinos Partouche sur Boursorama

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Message  alaric234 Jeu 26 Déc - 15:21

INTERVIEW Victime de cette campagne de dénigrement sur internet, le patron de Partouche, Fabrice Paire, assure ignorer les intentions réelles du concurrent qu'il a démasqué.

Le groupe Partouche a été victime d’une campagne de dénigrement sur le site de Boursorama comme le révèle l’hebdomadaire Le Point. Derrière ces 1.500 commentaires postés sur le site internet de la filiale de la Société Générale se cache le groupe casinotier concurrent Pefaco, implanté en Afrique de l’Ouest et Amérique du Sud. Ce groupe créé en 1995 procède actuellement à une recapitalisation. Une opération conduite par Samuel Maréchal, le père de Marion Maréchal-Le Pen, la députée du Front National. Fabrice Paire, président du directoire de Partouche réagit en exclusivité pour Challenges.

Vous avez fait l’objet à partir de 2009 d’au moins 1.500 messages de dénigrement sur le site de Boursorama. Que disaient ces messages ?

Au début nous n’y prêtions pas vraiment attention. Cela relevait de critiques de cour d’école qui visaient Patrick Partouche et moi-même. Les messages sont postés à partir du pseudo "PierPr". Puis, la récurrence des commentaires et leur caractère clairement diffamatoires ont commencé à nous agacer. Régulièrement des salariés m’alertaient. Nous pensions que cela émanait d’un de nos collaborateurs car les messages visaient notre stratégie, notre niveau d’endettement ou notre politique de gouvernance. Au printemps dernier, le groupe est dans une situation financière compliquée et les messages deviennent de plus en plus violents. Parallèlement notre cours de bourse est particulièrement chahuté. Notre titre est peu liquide: peu d’échanges d’actions peuvent faire varier fortement notre cours de bourse.

Qu’avez-vous décidé de faire ?

En avril, j’ai fini par appeler la direction de Boursorama pour les alerter. Ils me répondent qu’il faut que je fasse approuver le caractère diffamatoire des messages pour qu’ils puissent à leur tour me donner l’adresse IP du pseudo, seul moyen de remonter à la source. J’ai déposé une requête auprès du TGI de Paris qui a reconnu la diffamation et ordonné à Boursorama de me fournir l’ensemble des informations en leur possession sur PierPr.

Qu’avez-vous découvert ?

La procédure a été longue. Car PierPr se cachait derrière plusieurs adresses IP. La plupart était des écrans de fumée qui ne menait nulle part. Mais au milieu de la liste, un nom attire mon attention: celui de Pefaco avec une adresse à Barcelone qui correspond à celle du siège de cette entreprise de casino.

Qui est Pefaco ?

Pefaco est un acteur important du jeu. C’est même le leader du jeu en Afrique de l’Ouest. Ce groupe intervient aussi en Amérique du sud. Il compte environ 3.000 salariés. Je comprends que nous ne sommes plus vraiment dans la blague de potache. Je sais que des cadres de Pefaco connaissent bien le marché français pour avoir dirigés des affaires en France.

Y voyez-vous une manœuvre de Pefaco pour déstabiliser Partouche en vue d’une prise de contrôle de votre société ?

Je ne peux pas l’affirmer aussi clairement. Le milieu du jeu dit qu’ils ont l’intention d’investir en France mais faire le lien avec cette campagne est trop rapide. Je sais qu’ils sont en train d’essayer de lever des fonds à la bourse de l’Ile Maurice. C’est une information déjà relayée dans la presse spécialisée. Mais je ne peux pas vous en dire davantage.

Comment comptez-vous vous protéger des agissements de Pefaco ?

J’ai informé, par courrier recommandé, l’Autorité des marchés financiers en juillet en leur faisant part de ces agissements suspects susceptibles d’agir sur le cours de bourse de notre société. J’ai relancé à deux reprises l’AMF. Je n’ai jamais eu de retour de leur part. De son côté Boursorama a reconnu qu’il y avait un problème avec le pseudo PierPr et l’a neutralisé. Mais immédiatement d’autres pseudos, comme Argentum, dénonçant publiquement cette atteinte à la liberté d’expression, ont offert leur mot de passe à Pefaco. Le problème est en réalité sans fin.

Avez-vous saisi la justice ?

Oui. Face au silence de l’AMF je ne pouvais pas rester les bras croisés. Peut-être que l’AMF a lancé une enquête mais comme je n’ai aucun retour j’ai saisi les autorités de police. J’ai déposé une plainte courant novembre devant le service central des courses et des jeux à Nanterre. J’attends maintenant que cette plainte soit instruite. Mais je sais que le dossier est complexe. Pefaco est basé en Espagne. L’instruction sera donc compliquée. Et puis maintenant que nous les avons démasqués nous aurons toutes les peines du monde à découvrir leurs intentions réelles.

alaric234
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