Un plan social envisagé au casino de Menton

Paru hier, mardi 4 novembre 2008

http://www.nicematin.com/ra/89/155418

Rien ne va-t-il plus au casino Barrière de Menton ?
Comme dans bon nombre d'autres établissements de jeux en France, les résultats sont, hélas, en chute.
Rien n'est encore joué, mais le directeur, Marc Guglielmetti, envisage un plan social.
Le casino compte actuellement environ 150 employés.


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Paru aujourd'hui, mercredi 5 novembre 2008

http://www.nicematin.com/ra/menton/155573/menton-finances-du-casino-barriere-quand-rien-ne-va-plus

.../.../...Noir (comme la période), impair (comme ceux qui se succèdent pour les établissements de jeu depuis la fin 2006) et... Manque ? C'est bien là, la question. Car jamais le casino Barrière n'aura traversé période plus difficile. Et si, effectivement, le deuxième plus gros employeur de la ville venait à connaître une nouvelle année fiscale aussi sombre que celle qui vient de se clôturer le 31 octobre dernier, alors oui, il y a fort à parier que des coupes claires seront à envisager.


Marc Guglielmetti, le directeur de l'établissement qui trône au bas des jardins Biovès, ne s'en cache pas : « Cette dernière a été scindée en deux à partir du 1er janvier et l'application de l'interdiction de fumer. Depuis cette date, nous connaissons une vraie décroissance ». Un ralentissement brutal du chiffre d'affaire qui s'ajoute à la décision d'instaurer le contrôle de l'identité des joueurs. C'était le 1er novembre 2006. « Un premier coup d'arrêt pour nous. Surtout que dans le même temps, ces deux mesures n'ont pas été prises à Monaco (encore que l'interdiction de fumer vient d'entrer en vigueur à l'heure où nous rédigeons ces lignes, N.D.L.R.). Forcément, une partie de notre clientèle s'est déplacée en Principauté ».

On ne s'encanaille plus au casino

En poussant un peu plus la discussion, Marc Guglielmetti nous livre même le fond de sa pensée. « Moi, quand j'ai commencé ma carrière dans les casinos, c'était des endroits enfumés où les gens venaient, parfois discrètement, pour prendre du bon temps. C'est-à-dire jouer, boire, fumer et rencontrer d'autres personnes. Aujourd'hui on en est où ? Les casinos ont évidemment beaucoup changé. Ils se sont lissés et ont perdu de leur... Bref, on ne s'encanaille plus ! »

Bilan comptable, depuis le mois de mars dernier, le chiffre d'affaire a baissé de 22 %. « Ça fait deux ans que nous terminons l'année à zéro. Cette fois, nous somme à -9, -10 %. C'est inquiétant. Mais ça le sera d'avantage si ça se répète l'année prochaine. Là il faudra prendre des mesures. Un plan social n'est pas à écarter... »

Le mot qui fait peur est dit. La répétition des mauvaises passes en est la cause. Et pourtant, Marc Guglielmetti s'interroge encore : « En septembre on était bas, mais le mois d'octobre a été tout simplement catastrophique. La faute à la crise ? Je ne crois pas. Même le prix de l'essence a dégringolé. En revanche les gens ont peur. ça, c'est une certitude et les campagnes d'information faites autour de la crise y sont pour beaucoup. Il ne reste qu'à espérer que la confiance revienne... »

Quand ? Voilà bien un autre jeu de hasard.


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La «concurrence déloyale» fait chuter les chiffres du Casino - nicematin.com

Les jeux sont-ils faits ? Il serait bon, pour tout un pan non négligeable de l'économie locale, que non. Car depuis de longs mois, le Casino Barrière doit faire front pour s'adapter aux nouvelles directives de l'État en matière de jeux d'argent.

Par vagues successives, il a fallu mettre en place le contrôle de l'identité à l'entrée puis supporter le retard pris par l'installation de changeurs de billets aux machines et enfin appliquer la loi sur l'interdiction de fumer dans les lieux publics.

Trois bouleversements qui ont causé des dégâts importants aux finances de l'établissement qui, il ne faut pas l'oublier, emploie 152 personnes à l'année et se classe au 18e rang au plan national (le 4e départemental) des établissements de jeu.

Les joueurs vont à Monaco et en Italie

Le « big » problème étant que dans le même temps ses concurrents italiens et monégasques se frottent les mains. Eux sont complètement épargnés jusqu'à ce jour par ces mesures qui ont fini par induire une sorte de concurrence déloyale dans un bassin d'attractivité qui s'étend d'Imperia à la Principauté, voire même jusqu'à Nice.

Une situation dénoncée depuis longtemps par le directeur du casino, Marc Guglielmetti (lire par ailleurs) mais qui est aujourd'hui illustrée par la publication du rapport d'activités de la société pour la saison 2006/2007. « Une période qui ne prend donc pas en compte l'interdiction de fumer entrée en vigueur le 1er janvier dernier », précise Marc Guglielmetti.

Tous les chiffres à la baisse

Sur cette période, le chiffre d'affaire net de la société est en diminution de 4,56 %.

Dans le détail, d'autres éléments sont encore plus alarmants. Si le produit brut des machines à sous est en baisse de 3,05 % (malgré les nouveautés offertes aux clients), c'est en revanche la chute libre au niveau des jeux de table avec une diminution de 30,99 % des recettes. Le chiffre d'affaire de la brasserie « Colombale » est en baisse de 5,66 %.

Quant aux animations proposées au public, elles font de moins en moins recette avec une chute de 29,17 %. Un résultat que le rapport explique par la demande de spectacles gratuits et par le nombre important de co-réalisations qui implique un partage des rentrées d'argent.

Bien entendu, à la notion de concurrence déloyale, s'ajoute une baisse réelle du pouvoir d'achat des populations concernées. « Une baisse qui heureusement, est compensée par la clientèle italienne qui est moins affectée », ajoute Marc Guglielmetti.

Heureusement, sinon, comme le disent nos amis Suisses : « il y aurait le feu au lac ! »