L'EDITO DES CASINOS
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STOCKHOLM OU CANNES : IL FAUT CHOISIR

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Message  edito Jeu 6 Nov - 16:01

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STOCKHOLM OU CANNES : IL FAUT CHOISIR


Les patrons de casinos osent tout ; c’est à ça qu’on les reconnaît. Depuis un an, ils redoublent d’efforts pour obtenir des pouvoirs publics de nouvelles mesures visant à épaissir davantage leur portefeuille. La question de la législation des casinos sur internet a déjà été évoquée ici même et le sera encore prochainement.

Précisons seulement qu’un projet de loi est censé être soumis au Parlement d’ici la fin de l’année.

Sur le plan fiscal, les casinotiers sont d’ores et déjà en passe de voir supprimer l’écart entre le théorique et le réel et réclament une baisse de la fiscalité de l’Etat comme des prélèvements opérés par les communes (pourtant plafonnés à 15%).

De nouvelles mesures modifiant la réglementation des jeux sont également réclamées par les casinotiers. Elles visent, en un mot, à voir resurgir toutes les dispositions qui avaient été abandonnées à la suite de la grève des employés du 31 décembre 2006.

Qu’il s’agisse de la polyvalence généralisée, de l’instauration de séances de travail fractionnées dans une même journée, ou d’un ratio entre le nombre de tables et de Machines à Sous, les patrons font feu de tout bois auprès des pouvoirs publics manifestement plus enclins à les écouter qu’à se soucier du sort des employés. On murmure même, ici ou là, que le contrôle aux entrées pourrait être abandonné…

Pendant des années, les casinos ont engrangé les bénéfices par millions d’euros, se sont gavés de machines à sous et ont systématiquement baissé les salaires des travailleurs tout en durcissant les conditions de travail.

Et voilà que, alors que la crise économique ravage la planète, ils n’hésitent pas à réclamer l’aide de l’Etat. Ce serait donc aux contribuables de payer les éventuelles baisses d’impôts et aux employés de payer aussi les conséquences sociales d’une déréglementation des jeux. Si les patrons de casinos ne manquent pas de culot, il faut dire que l’exemple vient de haut. Après tout, il s’agit d’une des multiples déclinaisons du vieux principe des libéraux en vertu duquel on nationalise les pertes après avoir privatisé les bénéfices. C’est la même logique qui permet au gouvernement de mobiliser 360 milliards d’euros pour les banques françaises (dont on nous a pourtant expliqué qu’elles ne risquaient rien) tout en expliquant que les caisses sont vides et l’Etat en faillite.
Enfin, en matière salariale, les employeurs ne reculent devant rien non plus. Chacun se souvient que la négociation de branche relative à la revalorisation annuelle des minima conventionnels s’est soldée, l’an dernier par un échec.

Aucune organisation syndicale n’a accepté le diktat patronal qui prévoyait, entre autre, l’instauration de minima annuels, primes et pourboires inclus en remplacement des minima mensuels actuellement en vigueur. Résultat : depuis le 1er mai dernier, les deux premiers indices sont dorénavant inférieurs au SMIC alors qu’ils étaient supérieurs de 3% au 1er janvier 2005. C’est dans ce contexte que s’est tenue la Commission Mixte Paritaire du 17 septembre dernier ayant pour thème les minima conventionnels pour 2008/2009. Or, à cette occasion, les deux syndicats patronaux ont proposé une augmentation de… 0,5%. Au-delà de la dimension provocatrice d’un tel chiffre, il apparait que les patrons de casinos semblent adopter la logique du bulldozer pour parvenir à leurs fins. Ainsi, ils multiplient les déclarations publiques annonçant de prochainessuppressions d’emplois voire la fermeture d’établissements.


C’est dont une offensive d’ampleur à laquelle sont confrontés les 17 000 employés de la branche et la question qui est posée est de savoir comment y faire face. Deux attitudes sont possibles :

• La première consiste, bon an mal an, à souscrire aux velléités patronales en partant du principe que les salariés n’ont ni la volonté, ni les moyens de résister. A partir de là, autant accepter les injonctions des casinotiers en espérant une hypothétique clémence.

Sur le plan syndical, cette conception se traduirait concrètement par un soutien aux démarches entreprises par les casinotiers auprès des pouvoirs publics en matière fiscale et réglementaire en les priant de se montrer généreux sur les salaires.

Dans un tel schéma, l’employé soutient l’employeur afin que ce dernier puisse améliorer sa situation à ses propres dépens. Une attitude qui ressemble au fameux syndrome de Stockholm décrit par les plus éminents spécialistes de psychologie et qui consiste par exemple, pour les victimes d’une prise d’otage à prendre fait et cause pour les ravisseurs. Naturellement, il ne saurait être question, pour Force Ouvrière, de s’adonner à de telles pratiques et d’imaginer, une seule seconde que nous puissions réclamer avec les patrons la mise en place de mesures dont les salariés feraient les frais.

• L’autre attitude possible consiste, au contraire, à informer les employés des menaces qui planent sur eux et à les inviter à se mobiliser pour se défendre. C’est exactement ce que nous avons fait le 14 septembre dernier en manifestant devant le Palm Beach, à Cannes, à l’occasion de la finale du «Partouche Poker Tour».

C’est aussi ce que nous avons fait à Port Barcarès (66) en contestant devant la Justice la fermeture du casino «Le Lydia» qui menace directement les 58 employés de l’établissement.

Le tribunal a, en effet, à la demande de l’Union Départementale FO, suspendu le plan social, ce qui empêche la fermeture prévue au 30 septembre.

C’est aussi ce que nous allons faire au sein du groupe Lucien Barrière ne serait-ce qu’à travers le Comité de Groupe qui s’est mis en place le 7 octobre dernier. Une majorité de travail favorable aux salariés rassemblant FO, la CGT et la CGC a permis l’élection d’un membre de FO au poste de secrétaire ainsi que celle d’un membre de la CGC en tant que Secrétaire adjoint.

Plus généralement, c’est enfin ce que nous ferons dans les semaines et les mois qui viennent notamment à l’occasion du projet de loi visant à légaliser les casinos sur internet.

Aujourd’hui comme demain, les 17 000 employés de la branche peuvent compter sur Force Ouvrière. Entre Stockholm et Cannes, nous avons choisi


David ROUSSET
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