L'EDITO DES CASINOS
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CPM des 25 et 26 mars 2009

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CPM des 25 et 26 mars 2009 Empty Polyvalence. Approche méthodologique, premiers échanges

Message  christian Lun 20 Avr - 11:54

EXTRAIT DE LA COMMISSION PARITAIRE MIXTE des Mercredi 25 et jeudi 26 mars Lire la suite... >>


Polyvalence. Approche méthodologique, premiers échanges

M. CASTALDO.- Je vais expliquer la position de Casinos Modernes. Il est particulièrement étonnant pour des syndicats patronaux de voir les Organisations syndicales si attachées à une réglementation du Ministère de l'intérieur, donc de la police. Je m'en félicite, surtout quand on connaît le contexte politique actuel. Dont acte : les syndicats de salariés trouvent que la réglementation édictée par un Ministère qui est sous la tutelle du gouvernement que l'on connaît est parfaite ! Je ne partage pas ce point de vue.

Je suis radicalement opposé au projet de mes confrères de Casinos de France. Pourquoi ? Aujourd'hui, dans nos professions, le statut de salarié polyvalent est une vraie honte, car cela voudrait dire qu'une petite minorité de salariés qui joueraient le jeu de la polyvalence pour espérer 5 % d'augmentation, donc qui feraient le travail dans l'intérêt collectif d'une masse de salariés qui, au nom d'une idéologie syndicale, auraient eux refusé la polyvalence. Dans le contexte actuel, je trouve cela totalement déplacé. Je m'oppose sur le fond du projet. Pour mon syndicat, ce n'est pas acceptable.

Ce matin, j'ai peut-être un peu provoqué en prenant l'exemple de la caissière qui quitterait sa caisse pendant deux heures pour faire autre chose. J'ai forcé un peu le trait, il ne s'agit pas de cela. On parle de la polyvalence depuis quelques années ; la seule différence est que, depuis six à neuf mois, il y a la crise. Heureusement, plus personne ne le conteste, car il y a un mois encore, les Organisations syndicales nous disaient : "Tout va bien, c'est la croissance pleine dans les casinos." Les mois sont passés, ont confirmé que tout va mal et que l'on est dans le mur. Aujourd'hui, il s'agit de trouver les moyens pour que les casinos n'aient pas à réduire les horaires d'exploitation des jeux, n'aient pas à réduire le nombre de tables de jeux. Je le dis d'autant plus que cela se passe déjà ainsi. Pour arriver à maintenir la même offre de jeux et que les clients continuent de venir chez nous demain, il faut trouver les moyens de maintenir l'exploitation avec les mêmes charges fixes. La seule solution pour y parvenir c'est que les salariés puissent être "polyvalents." Ce terme ne me plaît pas du tout et pourtant, c'est un principe de réalisme économique.

Ce matin, on dénonçait le travail posté en disant qu'il est pénible. Pour limiter cette pénibilité, il faut arrêter le travail posté et permettre à un salarié de faire de temps à autre un autre métier. Il ne s'agit pas de lui demander de faire quinze métiers dans la même journée. Je vous donne mon billet que beaucoup de salariés sont d'accord pour le faire. Si on regarde l'aspect humain des choses, à 45 ans, lorsque son enfant lui demandera ce qu'il a fait dans sa vie et que le salarié répondra "J'ai toujours fait le même métier, car mon syndicat m'a dit que c'était bien de faire toujours la même chose toute ma vie, sans évoluer" je ne suis pas persuadé que le modèle économique de demain sera le même. Arrêtons les polémiques et les idéologies rétrogrades, abandonnons ce terme de "polyvalence" et disons-nous que, si l'on fait le métier d'accueil de la clientèle ou un tel autre métier, via les formations professionnelles et, pourquoi pas, la GPEC, on peut évoluer. Pourquoi une caissière machines à sous ne pourrait-elle pas être formée pour devenir croupier, contrôleuse aux entrées etc. ? Cela ne veut pas dire qu'elle fera tous ces métiers dans la même journée, mais cela permettrait dans une même société de garantir la même amplitude horaire, les mêmes jeux, à l'heure où le Ministère est en train de lâcher totalement les casinos.

Internet arrive, on est en train de se faire "bouffer tout cru" et on continue à soutenir que la réglementation des jeux indique que je suis croupier et qu'il est donc hors de question que je fasse autre chose ? ! On va continuer de se le dire et, dans six mois, il y aura moins de casinos, puis dans un an encore moins, mais ce n'est pas grave, chacun aura gardé son poste pendant six mois, un an, et après, il n'y aura plus de pénibilité, car il n'y aura tout simplement plus de travail de nuit, plus de lumière, plus de bruit, plus de casino ! Il faut peut-être commencer à comprendre que le modèle des casinos de demain va changer, qu'il faudrait avoir un raisonnement plus progressiste, et je ne parle même pas de dérégulation. Aujourd'hui, la réglementation des jeux n'est plus adaptée, elle a vieilli. Si, demain, il n'y a plus de casinos, nous, les salariés -et je m'inclus dedans, la seule différence est que je dirige les employés- allons passer à la trappe.

Il faut arrêter de s'abriter derrière la réglementation des jeux qui, comme l'indiquait M. Cot, ne dit rien là-dessus, et dire au Ministère de l'intérieur : "Messieurs, il faut que l'on arrive à se défendre. Or, puisque l'Etat nous lâche, on va se défendre nous-mêmes." Je n'agite pas un chiffon rouge, simplement, je le dis aujourd'hui car dans un an, autour de la table, quelques-uns me diront "Vous au moins, vous avez eu le courage de le dire." Je prends un risque à vous dire cela, car je n'ai pas le syndicat derrière moi, ni les grands patrons ou la bourse. Après tout, qui suis-je pour dire cela ? Personne ! Qui prend le risque de tenir un tel discours ? Quelqu'un âgé de 37 ans, qui est dans les casinos depuis dix ans, qui voit que cela se casse la figure et que, si personne n'a le courage de dire ce qu'il pense en public alors qu'il n'est pas le mieux placé pour le dire, personne ne le fera.

Aujourd'hui, vous, syndicats, avez en face de vous la seule personne qui va vous le dire, car je ne suis pas persuadé que quelqu'un d'autre arrive à tenir le même discours que moi. Vous êtes dans une logique syndicale et vous vous dites "Attention, il représente le patron, il va essayer de nous avoir" mais en même temps, au fond de vous-mêmes, vous vous dites "Ce qu'il dit n'est pas totalement idiot." Je sais qu'une fois que j'aurai fini de parler, il y aura une levée de boucliers et que l'on va me dire "Vous êtes un libéral, ce que vous dites sur la polyvalence, sur la pénibilité est dégueulasse" mais dans un an, je pourrai me regarder en face et j'espère que, d'ici là, quand on discutera, les choses auront un peu évolué.

Excusez-moi d'être un peu provocateur, comme l'un de vous est en train de le dire en aparté, mais je pense que rester camper sur vos positions serait une énorme erreur. Il y a un moment où il faut savoir s'affranchir de la réglementation des jeux. Il y a quelques années, une Organisation syndicale représentative a dit : "La réglementation des jeux est une chose, la polyvalence est du domaine du social et n'a rien à voir avec." C'est à nous, autour de la table, de décider de ce que l'on veut. Si on décide qu'une caissière machines à sous peut faire un autre métier dans le casino, c'est nous qui le décidons, pas le Président de la République ; d'ailleurs, il serait le premier à se féliciter qu'une branche professionnelle se prenne par la main et fasse tout ce qu'elle peut pour défendre les emplois et tente de développer ses entreprises.

Ceci est d'autant plus vrai qu'aujourd'hui, les casinos passent un peu à la trappe. On n'est que 17 000. Madame Ouaz, de la CFDT, est une ancienne déléguée syndicale d'EURODISNEY ; à eux seuls, ils sont déjà 17 000. C'est dire si on est une toute petite branche. Il faut que l'on se prenne par la main et que l'on discute entre nous. Arrêtez de dire que le Ministère de l'intérieur nous interdit telle et telle chose. Ce n'est pas lui qui va sauver les emplois. Il n'a rien à faire des emplois des casinos. Les casinos qui vont fermer n'auront droit qu'à un entrefilet dans la presse, personne n'en parlera et les salariés qui auront été victimes de plans sociaux en prendront plein la figure.

Aujourd'hui, il n'y a pas de casino qui ferme, mais simplement des plans sociaux, car les groupes font tout pour éviter les fermetures. Mais ne vous leurrez pas, au rythme où on va, cela ne pourra pas durer. Est-ce parce que les patrons ont mal géré, qu'ils s'en sont mis plein les poches, qu'ils ont joué à la bourse ? Peu importe, aujourd'hui, la réalité est celle-là. L'important n'est pas de regarder en arrière. L'important c'est qu'il faut renouveler le modèle des casinos, revoir les modes de rémunération -on avait parlé du fixe plus pourboires pour tous les employés- et arrêter le système de la garantie qui est totalement archaïque.

Pourquoi le débat est-il enterré ? Car de votre côté, de ce point de vue, vous n'êtes pas bons, car vous ne savez pas suffisamment mobiliser les troupes. Après, on peut parler de l'intéressement, même si, avec Casinos de France, on n'en a pas discuté. Là encore, je prends un risque, mais à un moment donné, il faut se parler, car on risque de ne plus avoir beaucoup d'occasions de pouvoir le faire. Je ne veux pas vous choquer pour vous choquer, j'espère que vous comprenez mon discours, il n'est pas en opposition avec les syndicats, ce n'est pas une fin de non-recevoir ; au contraire, c'est une volonté très forte de dialogue social, avec ma méthode. Merci.
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Message  christian Lun 20 Avr - 11:56

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M. PADOVANI.-
Monsieur Castaldo, votre syndicat est en train de nous expliquer que l'on ne serait pas capable de juger nous-mêmes de certaines choses. Vous parlez d'archaïsme, c'est celui de la pensée : voir les syndicalistes comme l'image que peuvent en donner les films de Fernandel. Il faut arrêter !

Je suis chef de partie. Au nom de la polyvalence, je n'ai pas envie d'aller nettoyer les toilettes ou repeindre la façade. Vous-même n'avez pas envie de cela. La polyvalence existe de fait dans nos métiers, tous les employés de jeux passent par tous les métiers ; dans notre casino, dès qu'un nouveau jeu arrive, tous les croupiers le font. Si, dans les casinos où la polyvalence est appliquée comme vous la concevez, on avait pu constater qu'elle était positive, que la femme de ménage pouvait devenir chef de partie ou de table après une formation, je ne pense pas que les gens seraient aussi réticents. Mais nous, on juge sur les faits et alors, on a envie de mettre des garde-fous. Ce n'est pas une position dogmatique contre la polyvalence. J'ai choisi ce métier par goût, car il me plaît, je n'ai pas forcément envie de porter des seaux. Maintenant, peut-être que le jour où mon entreprise ira mal, je me serrerai les coudes pour la sauver. Vous nous expliquez également que la réglementation des jeux plaît ou ne plaît pas aux Organisations syndicales de salariés, mais qu'elle nous plaise ou non, on est dans un état de droit et forcés de respecter ce droit, ou alors, on règle nos comptes à coups de marrons ! On est là pour discuter et essayer de faire avancer les choses. Si je suis contre une forme de polyvalence, c'est pour les raisons que j'ai évoquées, et non parce que M. Jean-Claude Mailly m'a appelé et m'a dit : "Monsieur Padovani, la polyvalence, ce n'est pas bien, il faut dire non." Notre position vient de ce que l'on a constaté et croyez bien que, même si je suis délégué syndical, je suis attaché à la bonne marche de mon entreprise et je veux qu'elle tourne.

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M. ROUSSET.- Sur la réglementation des jeux et l'appréciation que portent les syndicats dessus, certes, elle est imparfaite, mais elle permet de garantir des emplois. D'ailleurs, c'est un de ses principes philosophiques. Ce que les pouvoirs publics appellent le modèle de casino à la française consiste à avoir des jeux traditionnels et pas uniquement des machines à sous, car les jeux traditionnels, c'est la qualité et ce sont aussi des emplois. C'est au nom et grâce à la réglementation que les casinos ne sont pas trop devenus des hangars de machines à sous, malgré les tentatives des casinotiers depuis vingt ans de tendre vers ce modèle et malgré la réduction drastique des jeux traditionnels. C'est une bonne chose que l'on soit dans un secteur a minima régulé par les pouvoirs publics, dans lequel les employeurs ne peuvent pas faire n'importe quoi au niveau social. Et c'est la position du syndicat auquel j'appartiens.

La polyvalence est encadrée par la réglementation des jeux. On nous dit qu'il faut la mettre en place, faute de quoi les casinos vont fermer, etc., mais on oublie de dire qu'elle se pratique déjà. Elle existe sur le papier et dans les faits. Sur le papier, cela a été rappelé, il y a déjà de la polyvalence au sein des filières. Par exemple, un croupier peut être amené à remplacer un chef de table, un caissier peut être amené à remplacer un chef caissier.

Interrogeons-nous sur les conséquences de la polyvalence au niveau social.

Telle qu'elle existe aujourd'hui, crée-t-elle des emplois ou en supprime-t-elle ? Réponse : elle en supprime. On constate le même phénomène dans nombre de casinos : au fur et à mesure que les salariés aux postes les plus élevés s'en vont, on ne les remplace pas ; le salarié qui était en dessous et qui, dans une progression de carrière normale, aurait dû accéder au poste libéré, non seulement ne l'atteint pas, mais en plus devient polyvalent. Il y avait des casinos avec deux chefs caissiers, puis un seul, puis plus du tout, le caissier reste caissier et fait le travail du chef caissier. Résultat : deux emplois en moins. L'exemple est déclinable aussi bien dans la filière contrôle que dans la filière caissier ou croupier. La polyvalence tue des emplois. Elargir les conditions de sa mise en place, comme le réclament les patrons, supprimera donc des emplois.

La polyvalence est-elle convenablement rémunérée ? La convention collective dit qu'un salarié qui en remplace un autre doit être classé et rémunéré au niveau le plus élevé. En d'autres termes, quand il est polyvalent avec quelqu'un du même niveau que lui ou d'un niveau inférieur, cela ne lui rapporte rien. Est-ce le cas ? Réponse : non. Aujourd'hui, on pratique de la polyvalence habituelle et celle-ci n'est pas payée. Sur leurs fiches de paye, les salariés ne sont pas classés au niveau le plus élevé et ils sont rémunérés à l'indice le plus faible. On est obligé d'entamer des procédures devant les prud'hommes pour faire appliquer cette disposition de la convention collective. Il est paradoxal de voir les employeurs qui ne sont même pas capables d'appliquer ce que prévoit la convention collective nous demander d'aller encore plus loin en matière de polyvalence.

Pour essayer de nous faire passer la pilule, on nous ressort l'argument de la crise. On nous a annoncé des chiffres catastrophiques, -15, -20, -30 % ! Puis, on a vu arriver le rapport officiel et on s'est aperçu que la baisse n'est que de 8,5 %. On est donc très loin de ce que l'on nous avait annoncé. La baisse de 8,5 % nous ramène au niveau auquel était le secteur il y a cinq ans. Question : à l'époque, disait-on que cela n'allait pas du tout, qu'il fallait fermer les casinos, que l'on était déficitaire ? Réponse : non. Alors pourquoi, aujourd'hui, serait-ce la catastrophe ?!

Combien de casinos sont déficitaires ? Je ne parle pas du produit brut des jeux, mais du résultat économique. Il y a des casinos ou des groupes de casinos dont les bénéfices baissent, mais qui restent bénéficiaires. C'est sûrement catastrophique pour les patrons de voir leur bénéfice diminuer, mais ne nous dites pas que, tout d'un coup, c'est la branche qui serait précipitée dans le chaos ! Nous dire qu'élargir la polyvalence contribuera à maintenir des emplois, car cela nous permettra de renouer avec le niveau de bénéfice de l'an dernier et non de retomber à celui d'il y a cinq ans est un peu fort de café. Des erreurs de gestion ont sûrement été faites, mais qui gère les casinos ? Les employeurs, pas les salariés. Quand Patrick Partouche se verse un prime d'un million d'euros en 2007 en plus de sa rémunération et qu'en 2008 on ferme le casino de Port-Barcarès alors qu'avec cette somme, on avait de quoi payer les employés pendant un an, on a certainement fait quelques "petites erreurs" de gestion. Je dis "erreurs" car on part du principe que c'est involontaire, mais en réalité, tout a été fait sciemment.

Enfin, le secteur va mal. Il est dommage que l'on n'ait pas eu le temps d'évoquer un certain nombre de points de l'actualité. Depuis cet automne et sous réserve d'exhaustivité, vous avez obtenu des pouvoirs publics, que vous osez critiquer à cette table : la suppression de l'écart entre le théorique et le réel ; la non limitation de l'organisation des tournois de poker, pour lesquels vous oubliez de reverser aux communes la quote-part qui leur revient ; le jackpot progressif ; une batterie d'allégements fiscaux ; l'annonce des jeux en ligne et, la semaine dernière, les allégements de TVA sur la restauration. De plus, vous avez "dans les tuyaux" la modification de la réglementation des jeux avec la possibilité, sans passer sous les fourches caudines de la Commission supérieure des jeux, d'exploiter encore plus de machines à sous, et à tire-larigot des roulettes anglaises électroniques qui va entraîner la suppression d'emplois, également la généralisation du ticket in ticket out, donc la possibilité de supprimer les postes de caissiers, a fortiori dans les machines à sous !

A l'automne, un certain nombre d'Organisations syndicales patronales et salariés avaient signé un protocole d'accord demandant des aménagements fiscaux qui, s'ils étaient obtenus, permettraient au printemps 2009 la réouverture des négociations salariales. FO n'est pas signataire de cet accord. La semaine dernière, nous avons reçu par erreur un mél nous invitant à la réunion du Comité de suivi de mardi après-midi, suivi d'un autre courriel une demi-heure après nous indiquant que cela ne nous concernait pas. Nous n'avons pas été à cette réunion, mais il serait bien de savoir ce qui est prévu, car pour l'instant, la réouverture des négociations salariales ne nous semble pas à l'ordre du jour.

Tel est le tableau très noir que nous dressent les patrons, en nous expliquant que la seule solution est d'en passer par la polyvalence. C'est comme pour les salariés de l'usine Continental de Clairoix, ils ont tout accepté pour que leur usine ne soit pas fermée : travailler plus sans augmentation de salaire, travailler plus avec une réduction de leur salaire, la mise au chômage technique, etc. Résultat : on ferme leur usine en leur expliquant qu'il n'y a pas d'autre solution. Pardonnez-moi, mais on peut légitimement penser que vous essayez de faire la même chose dans les casinos. Vous dites que c'est la crise, vous récupérez des aides tous azimuts -dont aucune ne relancera l'activité dans les casinos, les mesures fiscales vont faire du bien à vos marges, mais cela ne fera pas revenir les clients- vous demandez d'étendre la polyvalence à tout le monde et, par là même, de supprimer des emplois. Dans ces conditions, il semble assez difficile de continuer.

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M. ROUSSET.- Une précision sur la question posée sur les jeux électroniques.

Premièrement et sous réserve d'une erreur, la phase de test de la roulette anglaise à Niederbronn s'est traduite par la fermeture de deux tables de roulette anglaise.

Deuxièmement, actuellement, la roulette anglaise électronique est de plus en plus planifiée dans les casinos, et pas des moindres : Cassis, prochainement Deauville.

Troisièmement, d'autres jeux traditionnels dans leurs versions électroniques sont également en test et ont vocation à être déployés. A Antibes, la Siesta, on teste un Texas hold'em électronique. Toutes ces machines, ce sont des emplois en moins. Tout cela n'est pas de la science-fiction, cela se passe et actuellement, dans les tiroirs du Ministère de l'intérieur, il y a un projet d'arrêté qu'à peu près toutes les Organisations syndicales ont eu : partie du projet d'arrêté modifiant l'arrêté du 14 mai 2007, article 67-1 "toutes les mesures de généralisation de la version électronique des jeux traditionnels et, notamment, la possibilité de jouer avec des cartes de paiement prépayées" donc plus de croupiers et plus même de caissiers, car on se fait créditer directement sur sa carte, ceci sans aucune limitation du nombre de jeux de table électroniques.

Oui, parfois, la lecture de la presse est intéressante. Dans le journal des casinos du 19 décembre, je lis une mesure qui n'est pas virtuelle : "Le jackpot progressif multi-site adopté par les députés : un amendement de dernière minute approuve cette disposition" c'était le 11 décembre. Dans les jours qui ont suivi, un important groupe de casinotiers a commencé à le mettre en place avant même qu'il y ait les textes réglementaires. C'est en totale contradiction avec la phrase "On n'a rien obtenu." C'est du concret et cela rapporte.

Il m'arrive aussi de lire le Canard Enchaîné -toutes les semaines, depuis vingt ans !- ; dans celui de la semaine dernière, il y avait un article "Les copains de Sarko misent gros sur Internet" avec comme sous-titre "Partouche, Barrière et leurs petits camarades lorgnent avec envie les milliards de jeux et les paris en ligne prochainement légalisés."
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