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Hors-la-loi, opérateurs historiques, casinos, outsiders... Ils rêvent des paris en ligne

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Message  edito Mar 2 Mar - 16:20

Hors-la-loi, opérateurs historiques, casinos, outsiders... Ils rêvent des paris en ligne

A quelques mois de l'ouverture à la concurrence des jeux d'argent sur le Net, les différents acteurs affûtent leur stratégie. L'enjeu : un marché estimé à 2 milliards d'euros. Portraits de familles.

Rendre les Français accros aux jeux d'argent sur Internet, voilà le rêve des futurs opérateurs de paris en ligne, qui attendent fébrilement l'ouverture du marché à la concurrence, annoncée pour l'été.
Alors que le projet de loi entre en discussion au Sénat, les grandes man?uvres s'accélèrent. Sociétés de paris opérant pour l'instant depuis l'étranger, ex-monopoles, casinotiers, radios, chaînes de télévision, fournisseurs d'accès à Internet, chacun veut sa part d'un gâteau qui devrait s'élever à 2 milliards d'euros en 2012. Mais, sur la quarantaine de partants, seuls cinq ou six franchiront la ligne d'arrivée. Car le cahier des charges défini par le législateur va profondément modifier l'attrait et les modèles économiques des sites jusque-là illégaux. Le taux de redistribution aux joueurs sera plafonné à 85 % (contre 92 % aujourd'hui), ce qui signifie que ces derniers gagneront moins. Surtout, la fiscalité (environ 9 %), la contribution au monde du sport et les obligations d'investissement dans des serveurs informatiques, qui feront office de boîtes noires en cas de litiges, sont autant de barrières à l'entrée de ce marché.

LES CASINOTIERS

Les casinotiers voient eux aussi d'un très mauvais ?il l'arrivée de nouveaux entrants sur leurs terres, le poker notamment. Patrick Partouche, à la tête des casinos du même nom, parle de "mascarade" et critique vivement un projet de loi qui, selon lui, fait la part belle à la Française des jeux et au PMU. Du coup, il menace de ne pas être candidat à l'obtention d'une licence française. Dominique Desseigne, propriétaire des casinos Barrière et proche de Nicolas Sarkozy, a joué plus finement : il a décidé de se rapprocher de la Française des jeux. Des négociations fortement poussées par l'Elysée, dit-on. "Les discussions ne sont pas arrivées à leur terme. Nous attendons le passage du projet de loi au Sénat pour y voir plus clair", précise Patrick Buffard, directeur général adjoint du marketing à la Française des jeux.

LES OUTSIDERS

Après des mois de tergiversations, les groupes de médias abattent leurs cartes. Certains - RTL, Europe 1, RMC - se contenteront de capter la manne publicitaire de ce nouveau marché ; d'autres ont choisi d'être opérateurs. TF 1 vient de prendre le contrôle d'EurosportBet, le site de paris sportifs initialement développé par la chaîne Eurosport et par le fonds Serendipity.
En partenariat avec l'autrichien Bwin, le Groupe Amaury (L'Equipe, le Tour de France, le Paris-Dakar, etc.) s'apprête à déployer Sajoo, son site de paris sportifs. Mais le projet de loi est sans ambiguïté : Amaury ne pourra pas proposer des paris sur les compétitions qu'il détient. C'est pourquoi M6, actionnaire des Girondins de Bordeaux, a renoncé à se lancer dans les paris sportifs pour se concentrer sur le poker.

LES HORS-LA-LOI

Bravant le monopole de la Française des jeux et du PMU, de nombreux acteurs sont entrés sur le marché français par effraction en opérant depuis Londres, Malte ou Gibraltar. Cela a valu à certains de passer quelques heures en garde à vue pour "tenue illicite de jeux de hasard", avant que la justice européenne ne leur donne raison. C'est le cas du créateur du site Zeturf, Emmanuel de Rohan-Chabot, ou de l'Autrichien Norbert Teufelberger, patron de la société Bwin, l'un des opérateurs les plus agressifs dans la conquête de marchés, avec les géants anglais PartyGaming et Sportingbet.
Stéphane Courbit, l'ex-tycoon de la télé-réalité, entend lui aussi s'imposer sur ce marché. Depuis 2007, il a construit à coups d'acquisitions Mangas Gaming, qui regroupe aujourd'hui BetClic, Expekt, Bet-at-home et le site de poker en ligne Everest. Celui qui parraine déjà les clubs de foot de Lyon et de Marseille s'est allié à la très chic Société des bains de mer de Monaco, et le fera bientôt avec le Groupe Louis-Dreyfus. Il revendique déjà près de 12 millions de joueurs et un produit brut de jeu de 300 millions d'euros.
Parmi ceux qui comptent, il y a aussi Unibet, basé à Malte, propriété d'un fonds d'investissement et parrain du PSG. Avec 3,7 millions de clients en Europe, il était jusqu'à présent, en France, allié à RMC. Un partenariat comme il en existe beaucoup entre opérateurs et groupes de médias : RMC apporte du contenu et de l'audience, en échange d'achats d'espaces publicitaires. Autant dire que Julien Brun, représentant d'Unibet en France, a peu apprécié d'apprendre par la presse le récent accord signé entre RMC et le PMU.

LES OPÉRATEURS HISTORIQUES

Les opérateurs historiques marchent sur des ?ufs. Ils doivent à la fois déployer de grands moyens pour ne pas se laisser déborder par cette nouvelle concurrence, et veiller à ne pas abuser de leur position dominante. L'Etat a clairement dit que les activités de monopole ne pouvaient pas financer des métiers en libre concurrence. Les sites "illégaux" ne leur feront aucun cadeau. Isabelle Parize, directrice générale de Mangas Gaming, l'assure : "Nous y veillerons, faites-nous confiance." Autrement dit, le PMU ne pourra pas puiser dans l'argent des courses pour investir dans son site de paris en ligne. Cela n'empêche pas Philippe Germond, le patron du PMU, d'afficher de grandes ambitions dans l'hippisme, mais aussi dans les paris sportifs. Il était temps. La Française des jeux, alliée à RTL, au quotidien gratuit 20 Minutes,à SFR et, plus récemment, à TF 1 avait pris une longueur d'avance
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Hors-la-loi, opérateurs historiques, casinos, outsiders... Ils rêvent des paris en ligne Empty Ce que les joueurs de poker en ligne vont perdre avec la nouvelle loi

Message  edito Mar 2 Mar - 16:23

Ce que les joueurs de poker en ligne vont perdre avec la nouvelle loi

Offre réduite, moins d'argent à gagner, des comptes à recréer... Dans le débat en cours sur la loi relative aux jeux d'argent en ligne, une voix est peu audible. Celle des joueurs de poker, habitués des sites illégaux, qui seront les grands perdants de la nouvelle législation. Explications.
Le Sénat a adopté la semaine dernière en première lecture le projet de loi sur l'ouverture du marché des jeux d'argent en ligne. Cette loi vise à réguler le marché des paris sportifs et du poker sur Internet, en instaurant notamment une autorité chargée de distribuer des licences d'exploitation aux nouveaux opérateurs de jeu. A l'heure actuelle, ce marché fait l'objet d'un monopole en France, accordé au PMU pour les paris hippiques, et à la Française des Jeux pour les jeux de hasard. Le poker, lui, n'est pas censé se jouer en dehors des casinos et des cercles autorisés. Pourtant, les Français seraient plus de 500.000 à jouer de l'argent au poker sur Internet, chaque mois. Un marché de 300 millions d'euros par an.
L'entrée en vigueur de la loi, que le ministre du Budget Eric Woerth espère voir venir avant l'été, est très attendue par les opérateurs de jeu en ligne, qui y voient un énorme marché. Ce n'est pas le cas de ces centaines de milliers de joueurs de poker, pour lesquels elle pourrait se transformer en cauchemar.

Plus de taxes

Les opérateurs qui disposeront d'un agrément en France seront logiquement soumis à la fiscalité française. Le projet de loi prévoit, pour le poker, un prélèvement de 2% plafonné à 1 euro par donne. "Aujourd'hui, nous prélevons 3% du pot, plafonné à 3 dollars par main. Le prélèvement de l'Etat va rajouter un surcoût de 40%. Nous en prendrons en charge une partie en diminuant nos marges, mais malgré cela l'offre sera forcément plus chère pour les joueurs", explique Alexandre Dreyfus, fondateur et patron de Chilipoker, société de 35 personnes basée à Malte, dont le chiffre d'affaires s'est élevé à 11,7 millions de dollars en 2009, et qui brigue l'agrément en France.
A ce compte là, Michaël, un habitué du poker sur Internet, a fait ses calculs. "Aujourd'hui, je suis gagnant sur le long terme. Sur la base d'un gain équivalent à un salaire et demi par an, avec les nouveaux prélèvements, je ne gagnerai plus rien. Ces prélèvements atteignent vite des sommes énormes lorsque l'on joue en multi-table." Ainsi, la proportion de joueurs gagnants devrait selon lui diminuer considérablement.

Moins de choix

Une disposition du projet de loi prévoit que les joueurs français ne puissent pas jouer sur l'adresse en ".com" du site qui obtient un agrément français. Inversement, les clients du ".com" ne pourront pas se connecter sur le ".fr". Quant aux sites qui ne possèdent pas d'agrément et qui s'adresseraient au marché français, ils sont susceptibles d'être bloqués sur une requête adressée au juge. Concrètement, les joueurs français ne pourront plus jouer contre des étrangers. Le principal point noir de la loi; pour Alexandre Dreyfus. "Cela réduit le choix de jeu et la possibilité de faire des tournois. C'est l'intérêt économique de la Française des Jeux qui a été privilégié au détriment de celui des joueurs." Outre les tournois, cette disposition va également pénaliser les variantes de jeu les moins populaires. "Sur d'autres styles de jeu que le Texas Hold'em, il n'y aura plus personne!", déplore Michaël.
Pour pallier ce problème, certains opérateurs proposent que l'Arjel passe des accords avec ses homologues européens pour permettre aux sites disposant de plusieurs agréments dans différents pays, d'être autorisés à faire jouer ensemble leurs membres résidant dans ces pays.

Bonus fidélité : retour à la case départ

Le projet de loi impose également aux acteurs ayant eu une activité d'opérateur de jeux ou de paris en ligne à destination de joueurs résidant en France préalablement à la promulgation de la loi, une remise à zéro des comptes de ces joueurs. Salué par le PMU, la Française des Jeux ou encore France Pari, ce point fait bondir les concurrents, qui devront clôturer tous les comptes sans pouvoir les réinscrire automatiquement une fois l'agrément obtenu. Pour les joueurs, cela signifie qu'il faudra retirer tout l'argent disponible sur leur compte, entrer à nouveau toutes leurs informations personnelles pour se réinscrire, que tous les points de fidélité (sorte de miles accumulés en fonction du niveau d'activité sur le site, échangeables en cadeaux) non utilisés seront perdus, et les bonus d'ancienneté aussi... Mieux vaut y penser avant et tous les dépenser, ce que prévoit de faire Michaël, qui hésite encore entre un écran LCD et un reflex numérique.
Pour les opérateurs, cela s'annonce comme un casse-tête. "Seuls quelques milliers de joueurs français jouent de l'argent chez nous, ce qui représente environ 15% de notre chiffre d'affaires. Nous serons donc moins touchés que d'autres opérateurs. C'est pourquoi nous n'essaierons pas par tous les moyens de retenir ces joueurs, et préférons mettre l'accent sur notre partenariat avec Free pour recruter des joueurs." Pour d'autres sites comme Winamax, très présents en France, le risque est grand de perdre des abonnés au profit de la concurrence. D'autant plus que la majorité des joueurs de poker joue habituellement sur deux ou trois sites différents, indique le patron de Chilipoker.

La mise en oeuvre juridique de cet article s'annonce par ailleurs délicate, comme l'explique Me Perrine Pelletier, avocate au cabinet Ulys. "L'Etat français pourrait-il imposer de fermer des comptes joueurs librement ouverts par des résidents français, qui ne sont pas tenus pénalement responsables de jouer sur ces sites ? Il est difficile d'imaginer qu'il ne s'agit pas d'une entrave à la libre prestation de service, une atteinte à la liberté contractuelle et au droit du patrimoine, si un système de remboursement n'est pas mis en place."

Table rase

Il est certain que l'ouverture du marché, et la débauche publicitaire pour gagner des parts de marché qui va s'ensuivre, va capter une audience nouvelle pour les sites de poker. Ceux qui ne jouaient pas d'argent seront sans doute rassurés de savoir qu'ils peuvent créditer un compte géré par la Française des Jeux. Les accros aux tournois internationaux continueront certainement à jouer sur des sites illégaux, ou se reporteront sur eux. Mais une grosse partie des joueurs réguliers, mesurés, informés, qui anticiperont la fermeture des sites illégaux et ne trouveront plus d'intérêt dans les sites franco-français, risque de se coucher plus tôt que prévu. On peut arguer que la loi favorisera les anciens monopoles et les acteurs qui resteront illégaux, au détriment de ceux qui demanderont l'agrément. Mais au final, les vrais perdants, ce seront les joueurs.
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