Donner à la plèbe du pain des jeux est plus que jamais d'act

« Trois jours avant sa conférence de presse mensuelle de rentrée, ../../..le Premier ministre a promis un coup de pouce "substantiel" à la prime pour l'emploi (PPE) au 1er janvier 2007.

Il a également confirmé le lancement, au début de l'année prochaine, d'un chèque transport, financé pour moitié par l'Etat, une mesure réclamée par les syndicats et sur laquelle il s'était déjà engagé en octobre 2005.

Mais, contrairement aux attentes syndicales, ce dispositif sera "facultatif" et non obligatoire.../../..

Concrètement, pour la prime pour l'emploi, elle passera, au niveau du Smic, de 540 euros en 2005 (714 en 2006) à 940 euros au 1er janvier 2007, soit un peu moins que le "doublement" annoncé par le Premier ministre.

Sans le coup de pouce supplémentaire accordé par le gouvernement -d'environ 130 euros au niveau du Smic-, le montant de la PPE se serait élevé à 809 euros en 2007. "

C'est presque un 13ème mois pour ceux qui sont au SMIC", a ajouté M. de Villepin.

S'agissant du chèque transport, il a expliqué que "là où il y a des transports collectifs, nous prendrons en charge, à travers le chèque transport, la moitié de l'abonnement, pour un montant qui sera de l'ordre approximativement de 200 euros".

"Là où il n'y a pas de transport collectif, c'est une compensation de la hausse du prix de l'essence, pour un montant de 100 euros", a-t-il précisé ».

Mon commentaire :

Il ne s’agit que d’une goûte d’eau insuffisante à relancer la consommation des salariés.

Ce coup de pouce qualifié (sans rire) de « substantiel » par Villepin en plus d’être inapte est aléatoire, est soumis comme celui relatif au chèque transport, à un accord d’entreprise.

Le patronat a d’ailleurs fait entendre son désaccord pour financer conjointement avec le gouvernement les 100€ de compensation du prix de l’essence.

A l’instar de la prime Villepin qui n’a concerné que très peu d’entreprises (et je crois aucuns casinos), il est fort à parier qu’il ne s’agit que d’une « mesurette » politicienne destinée comme le dit l’article à « ne pas laisser seul le PS occuper le terrain social lors des élections de 2007 ».

Les salariés n’en sont pas dupes.
Parallèlement à cela, parler de « malaise » concernant « les très haut salaires déconnectés de tout réalité », c’est faire preuve d’un certain cynisme outrancier et même d’une malhonnêteté intellectuelle difficilement égalable.

En effet, ce gouvernement ne manque pas de culot car il a participé activement à ce que cette réalité devienne chaque jour plus effective notamment en augmentant le montant des exonérations accordés aux entreprises pour cette année et en relèvent le seuil de l’ISF afin qu’il touche de moins en moins de ménages.

On peut ainsi légitimement douté des aspirations sociales d’un gouvernement plus préoccupé de l’intérêt des classes supérieures qu’il favorise honteusement que celui des classes salariales moyennes qu’il dénigre hypocritement, et qui reste tout compte fait que sa vache à lait, car imposable à merci...

Enfin de compte, sa politique sociale se préoccupe seulement à niveler le niveau de vie des salariés vers le bas :en augmentant très légèrement et d’une manière réfléchie le SMIC ou les autres minima sociaux (RMI...) pour éviter que des velléités revendicatrices d’actifs parmi les plus pauvres (salariés, chômeurs...) se fassent jour et structurent un vaste mouvement de remise en cause de l’ordre institutionnel aussi bien politique qu’économique.

A titre personnel, je pense que la formule romaine des empereurs d’autrefois « Donner à la plèbe du pain, des jeux » est plus que jamais d’actualité...

FRANCK

J'ai voulu réagir à la formidable initiative sociale du gouvernement (je plaisante, of course!); J'espère que mes propos n'ont choqué personne, si c'est le cas tant pis...

FRANCK