"contrôleurs aux entrées" ou "physionomistes.

Extrait tirés de la COMMISSION PARITAIRE MIXTE
du Jeudi 2 mars 2006

M. CASTALDO.-
Demain, je ne suis pas sûr que les gens s'appelleront "contrôleurs aux entrées" ou "physionomistes."
Il n'est pas exclu que le libellé soit différent, sauf si la réglementation dit qu'ils doivent s'appeler "contrôleurs aux entrées."
Quand bien même, dans la logique de marché, ce ne sera plus la même chose.
Demain, ce sera plutôt un bureau d'accueil avec des tâches plus valorisantes.
En tout cas, je le vois comme cela.
Comment embauchera-t-on les nouveaux ?
Comme on le fait aujourd'hui pour les nouveaux.
Il n'y a pas de recette miracle, soit ce sont des débutants, soit ce sont des confirmés, soit ils viennent d'un autre casino.
Et ce sera au niveau des salaires pratiqués dans les casinos pour ces postes-là.
Je ne peux pas vous donner le taux aujourd'hui.
En négociation salariale ou en CCN, on aura peut-être utilité à définir un nouveau poste pour l'intégrer dans la grille de salaire.
Alors, on en discutera ici.
Mais ce sera votre travail de dire : "Maintenant, ils font tel et tel travail, ce n'est pas du contrôle aux entrées et pas de la physionomie, c'est un autre métier, donc on réclame pour ce métier quelque chose dans la convention collective qui corresponde à un poste dans une grille de salaire."
Pourquoi pas, personne ne fermera la porte là-dessus.

Au 1er mai, il ne va pas se passer grand-chose, si ce n'est qu'il y a des chances que quelques casinos passent à la mixité avant les autres, car ils ont jusqu'au 1er novembre.

Cela va se dérouler dans le temps, ce n'est pas le 1er mai à zéro heure que tout va basculer.

Concernant la physionomie, le 1er mai, à zéro heure, il n'y aura plus la perception du fameux droit d'entrée.

Ce sera une tâche en moins pour les physionomistes.
Après, dans les casinos qui, le 1er mai à zéro heure, décideront de pratiquer le contrôle aux entrées, le travail du physionomiste sera totalement modifié, car non seulement il ne percevra plus de droit d'entrée, mais il sera avec d'autres collègues avec lesquels il n'avait pas l'habitude de travailler pour pratiquer un contrôle soft aux entrées, voir si le client est interdit ou mineur. C'est tout.

Je ne pense pas que cela se passe le 1er mai à zéro heure, ce sera courant mai.

Alors, les physionomistes auront des modifications de leurs tâches. C'est évident.

Qui dit modification des tâches dit acceptation du salarié de ces modifications, dit discussion avec le salarié, car il me semble exclu que, parce qu'un physionomiste refuse de faire ces tâches, on le mette à la porte.

Raisonnablement, on ne peut pas imaginer ce genre de chose, je parle pour le groupe PARTOUCHE, les syndicats aussi, je pense, car c'est de la logique pure. Voilà ce qui peut se passer le 1er mai à zéro heure.

Mixité aussi, on peut parler des employés de jeux de table qui vont se retrouver dans une ambiance de travail différente de celle d'aujourd'hui. J'en parle moins bien, car je connais moins les jeux de table.

Cela va modifier l'environnement des croupiers, des chefs de partie qui travaillent sur les jeux de table. Il y aura, par exemple, des physionomistes qui vont peut-être rester, car il y aura des salles de poker, donc un contrôle ; peut-être que là, il y aura des postes pour des physionomistes plus conformes à ce qui peut exister aujourd'hui, mais c'est encore hypothétique.

M. FUOCHI.- Qui va payer les physionomistes s'il y a des entrées uniques machines à sous et jeux traditionnels ?

M. CASTALDO.- Il y a deux possibilités, soit on les laisse sur la masse, ce qui ne serait pas très cohérent, je vous l'accorde…

M. FUOCHI.- Ca, non !

M. CASTALDO.- Cela peut choquer, mais c'est possible.

Soit, ce qui me semblerait plus logique (mais M. VENDEUIL disait que l'on est plus dans l'organisation d'entreprise et il a raison) c'est que, dans un même service, tout le monde soit payé de la même manière.

A terme, c'est quelque chose qui est souhaité par les exploitants, mais c'est l'affaire de chaque directeur de casino qui organise son personnel en concertation avec les représentants du personnel.

Soit cela ne bougera pas, auquel cas certains seront au fixe, d'autres au fixe et pourboires, d'autres aux pourboires etc. et ce sera le bazar. Soit ils seront tous payés pareil. Ce n'est pas moi, au niveau du syndicat, qui vais vous dire que demain, à tel endroit, les gens seront payés comme ceci ou comme cela, car on n'a pas vu les salariés concernés.

On réfléchit à une rémunération commune à tout le monde ou pas, la discussion va se poser.

Dans quelle mesure elle peut se poser au niveau de la branche et au niveau de l'entreprise ? Je ne sais pas.

Peut-on fixer des garde-fous, ici, sur la rémunération du physionomiste ?

Par exemple, il est hors de question que les physionomistes aient une baisse de rémunération.

On va donner une garantie. C'est indépendant de la structure de rémunération.
Je comprends que si on lui baisse sa rémunération, il ne va pas être d'accord.
Par contre, si on la modifie pour être conforme aux autres, il n'aura pas de raison fondamentale de ne pas être d'accord. Mais c'est au niveau de l'entreprise que cela se discutera.